Un cadavre de phoque sur le trottoir de la mairie pendant 4 jours. Comment en sommes nous arrivé là ?

Bon nombre d’entre nous sommes tombés offusqués à la vue de ce bien triste tableau. Pourquoi l’animal n’a-t-il pas tout simplement été placé ailleurs en attendant les services en charge de son enlèvement ?

Prenons un  peu de recul, et essayons de comprendre comment nous en sommes arrivés là. …

Ne plus se soucier de la propreté de notre village est devenue une habitude.  

Lorsque nous étions venus nous présenter aux habitants lors de la dernière campagne municipale, la question de la propreté de notre village semblait faire partie des préoccupations de tous.

En investissant 17000 euros pour l’achat d’une balayeuse au lendemain de leur élection, nous aurions pu croire qu’un début de conscience avait été pris par l’équipe municipale en place.

Hélas, 3 ans plus tard, nous ne pouvons que constater qu’il n’y a aucune amélioration de l’état de propreté de nos rues,  de nos trottoirs et des nos caniveaux ; pas plus de poubelles au cœur de notre village ou à chaque remontée de plage.

Les questions sanitaires, d’entretien ou de nettoyage des biens de notre village ne sont jamais mises sur la table du conseil.

A perdre tout niveau d’exigence, on en finit donc par laisser des cadavres en décomposition en place publique.

Nous pouvons dénoncer l’ immobilisme du conseil mais il ne faut pas pour autant laisser nos 15 (devenus 10) élus seuls responsables de la dégradation du niveau de propreté de notre village.

Notre commune manque de leviers d’actions pour assurer à elle seule la propreté du village.

La gestion des déchets ne se décide plus localement. La communauté de communes a récupéré cette compétence. Nous devons avoir un droit de regard quand au service rendu par cette collectivité, que nous aussi Audressellois, nous  finançons.

Seulement 2 rendez-vous par an pour le ramassage des encombrants. Il fut un temps où le ramassage de ces encombrants dans notre village était systématique chaque premier lundi du mois. Aujourd’hui, repris par la communauté de commune, cette tâche n’est assurée que 2 fois par an.  C’est trop peu ! Il ne faut alors pas s’étonner que des mini-décharges sauvages aient fleuri en pleine nature…

Quant à la question des déchets verts,   je salue la résistance de la municipalité d’Audresselles qui poursuit leur collecte. Les employés municipaux assurent chaque lundi un vrai service à l’habitant, qui doit perdurer.

Des questions sur le ramassage des ordures ménagères doivent également être reposées. En effet, tout comme nos voisins d’Ambleteuse, d’Audinghen ou encore de Wissant, notre population peut être amenée à quintupler en haute saison. Pour autant, nous ne bénéficions pas de moyens suffisants durant cette période pour gérer les déchets. Il est donc  habituel de voir les poubelles devenir montagne les lendemains de gros week-end, les lundis de marchés, les jours de braderie ou de ducasse.

Enfin, la commune ne peut plus nettoyer notre plage. En effet, intervenir sur nos espaces naturels est devenu tellement réglementé que leur entretien n’est plus assuré. Qui a pris le relais ?

Nous sommes au cœur d’un site classé « Grand site de France », comment continuer à en faire la promotion si nous ne faisons pas le nécessaire en matière de propreté.

Nous devons nous allier avec les communes littorales voisines pour nous faire entendre auprès des élus de la communauté de commune. Nous avons à gérer l’afflux touristique. Nous devons retrouver l’exigence de faire place nette sur nos lieux publiques, d’aider nos commerçants à gérer leurs déchets durant les périodes de pleines activités  et trouver les moyens de préserver nos espaces naturels.

Si nous devions siéger au sein du conseil,  ces actions en faveur de la  propreté de notre village seront proposées.

                                                              Olivier Hugon pour CAP AUDRESSELLES.